La pela n’a pas froid aux yeux


Est-ce l’hiver qui a commencé tôt ? Est-ce la neige de novembre ? Est-ce que je deviens plus frileuse ? J’ai l’impression que je ne me suis jamais tant goinfrée de choses absolument pas lights depuis deux mois. Il n’y a qu’à regarder mes bentos d’ailleurs. exit les salades, les purées de légumes, bonjour le riz, les lentilles, les patates, les châtaignes en bocaux, tout ça, tout ça. Que sont-ils devenus les yaourts 0% et les salades vertes d’antan. Je suis le régime Du Camp des J’menfousj’aifaim ! Et ça marche ! Tendance à maigrir doucement, seul le foie gras et la dinde au même repas ont réussi à me faire reprendre quelques kilos en 24 heures.

Donc aujourd’hui j’ai voulu tester une recette avant de la retester sur les victimes qui lisent ce blog et vont me traiter d’égoïste. Mais j’vous en referai, promis ! On choise la date, c’est tout ! Donc aujourd’hui, la pela. Ainsi nommée parce qu’on la mange de préférence quand on se pèle dehors. Enfin pas tout à fait, mais c’est une étymologie populaire que je viens de vous inventer. Le mot péla viendrait du nom de l’espèce de poële employée pour la faire. La vraie, celle qu’on déguste en Haute-Savoie, s’appelle la pela des Aravis. J’ignore si elle est née dans les Aravis mais j’ai découvert en faisant des recherches de recettes que le reblochon, lui est originaire de ce massif montagneux. Et là je remercie les Aravis. Comme j’avais la ferme intention de faire cette recette j’ai acheté le fromage samedi et il était resté planqué au fond de mon frigo sans se faire dévorer depuis ce temps. Je pense que j’ai établi un record personnel du fromage qui tient dans le frigo et je m’en vante. Prochain objectif : directement le record d’Europe, qui doit être le record du monde.

La « vraie » recette, c’est de mélanger des patates, des lardons et des oignons dans une sauteuse, de les faire cuire comme des patates sautées, puis de prendre le Reblochon et de passer le tout au four. Comme la tartiflette me direz-vous ? Que nenni, la tartiflette est un dérivé de la péla, on flanque le tout dans une casserole, et point de four qui tienne.

J’ai du dire quelque part que je n’aimait ni les oignons ni le lard. Donc j’ai repris la recette de la première péla que j’ai jamais mangée du côté des Aravis, patates sautées et reblochon. Bien saler les patates sautées, poivrer, puis poser le fromage dessus, et au four. Pour une fois ma plaque de cuisson à induction a été un handicap : pas de plat qui permette à la fois de faire de patates sautées et d’aller au four, le four flinguant le récipient qui plus jamais n’ira sur mes plaques. Vive le transvidement. Four pendant 5 mn. Grill pendant 7 minutes ensuite, le tout dans des plats en terre. et puis, je me souvenais d’avoir trouvé cette variante quelque part l’autre jour, d’un coup de vin blanc. Là c’est à améliorer aussi, comme j’avais oublié -j’avais pensé au sel !- le vin blanc a été mis en cours de cuisson, entre le four et le grill je crois.

Mon intention première était d’en manger une partie aujourd’hui pour mon déjeuner à 15h30, une partie demain au micro ondes au boulot. Mais comme il n’est pas question que demain je passe mon après-midi à somnoler, voire à dormir carrément on va dire que je me le garde pour ce week-end. Mais pour la prochaine version, avec plein de patates, et plein de reblochon, je trouverai bien une victime qui n’a peur de rien, y compris de tester les restes réchauffés.

Donc voilà ma presque pela. Pela

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Une Réponse to “La pela n’a pas froid aux yeux”

  1. nadiouze Says:

    Mais alors ma tartiflette serait en fait une pela ? En effet je la fais version patates sautées (et l’été, quand il fait trop chaud pour allumer le four, j’en fais quand même, en sautant l’épisode du four). Bises et merci !

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